Mardi Art du 23 avril 2013

F. ET STEIN, Réinterprétation de Christian Bourigault, 2000

Solo/Duo pour un danseur et un guitariste

f-et_stein_2_« Loin du groupe, loin de la troupe : être seul, être double. Etre deux : Frank et Stein. Frankenstein est un monstre de cinéma qui se donne à voir, à la fois effrayant et émouvant. Comme Elephant Man, c’est un être humain vulnérable à mi-chemin entre la mort, l’horreur et la vie, l’amour… f. et stein serait dans un décor de plastique et de vieux plâtres le spectacle de la résurrection monstrueuse. Dans cette rencontre d’un musicien de rock et d’un danseur chorégraphe contemporain naît une complicité nécessaire : devenir autre pour vivre. Pour le musicien, faire que sa musique mute en danse, la travailler encore et encore à la rendre si fine et si sauvage qu’elle devienne l’espace de la chorégraphie. Pour le danseur, se donner pour épreuve de danser sans chorégraphie : danser ses nerfs, danser sa peur, aux confins des limites. Bagouet alors, revient à ses personnages : la mort, la folie, la lumière. Et, en une alchimie mystérieuse, sous les coups de la musique, Bagouet les fait muter l’un et l’autre, avec une danse fragile mais élastique, désespérée mais vivante. Ce solo à deux se donne en spectacle à la fois comme un terrible appel au secours et une séduisante provocation à vivre. Il offre, comme la vie, son dérisoire et son espoir, et comme la mort, sa séduction et sa révolte. »

Jean-paul Montanari, programme de la compagnie Bagouet, 1983.

« Réinterpréter F. et Stein, créé en 1983 par Dominique Bagouet, c’est montrer une autre face de son oeuvre : celle de la faille, de la déchirure, de la démesure, de l’extravagance, de la dislocation, de la maladresse, de l’humour. Réinterpréter F. et Stein, c’est montrer « l’homme qui danse » pour reprendre une des expressions favorites de Dominique, avec qui j’ai partagé un bout de chemin et que j’avais envie de retrouver « le temps d’une petite danse » ». C. Bourigault

« La nuit d’un mort bien vivant […] Doté d’un sens inné de la théâtralité, il habite pleinement cet autoportrait où Bagouet convoquait ses fantômes intérieurs. Se dévoile alors la face cachée d’un danseur qui, entre exhibition, travestissement et dédoublement, cherchait son chemin dans une nuit où travaillaient l’angoisse et la mort. […] ». Extrait article de Laurence Perez, Zibeline, décembre 2007.

Chorégraphie Dominique Bagouet

Réinterprétation Christian Bourigault

Musique Sven Lava

Lumières Jacques Chatelet

Dispositif scénique Christine Le Moigne

Costumes Dominique Bagouet Réalisation Maritza gligo

Régie lumières Sylvie Debare

Maquillage Sylvie Chaintrier

Oeil et oreille complices Jean-Charles Di Zazzo

Catherine Legrand, Yan Raballand

Mémoire vidéo Charles Picq avec l’accord des Carnets Bagouet


Fichier PDF – Affiche 1