« Echo est un corps plastique » de Sandrine Maisonneuve et Yoko Higashi (danse contemporaine).
Il y a au départ le désir d’un portrait polymorphe, qui puisse, dans une série de tableaux, réunir danseurs, plasticiens, vidéaste et musicien. J’ai proposé à quelques artistes de poser avec son outil, un point de vue différent sur le mythe d’Echo. Signe de résonance, Echo invite à la répétition active, l’association, à la quête de sa voix originelle. Signe réfléchissant, Echo épouse les propriétés de son environnement et participe à sa transformation ; elle est l’inverse de l’enferment. Elle est un mouvement. Le réel est une forêt dans laquelle elle tisse sa trajectoire, entre le « caché » et le « visible ». Elle refuse toute exposition permanente, afin de préserver le passage entre l’apparition et la disparition, garant de ce procure observation des animaux : le surgissement, l’étonnement. Echo est un corps plastique. Je pose dans ce premier portrait un dialogue entre Narcisse et Echo, avec la compositrice et musicienne Yoko Higashi. C’est la question de la présence que j’interroge, de son rythme qui chante et fait raisonner des imaginaires lointains. C’est l’acte de peser que je pose comme écriture chorégraphique : partir du réel, c’est narrer telle Echo, vous convier à pénétrer une forêt réelle ou symbolisée, qui bousculerait les échelles : un Lieu d’où s’opèrent des métamorphoses, qui serait une matrice à produire un geste polyphonique, un chant polymorphe. Dans le cadre de ma résidence, cette présentation est une fenêtre sur une étape de travail, dans lequel, en temps réel, nous mettrons en jeu le matériau réuni.